Château de Cabarot

Situé au lieu-dit « CABAROT », à l’extrémité est du bourg, la façade de la bâtisse est orientée vers le parc et permet de contempler la chaîne de L’Épine, le Massif des Bauges et sa croix du Nivolet. Une visite est en général organisée lors des Journées Européennes du Patrimoine, mi-septembre.

une vue dégagée jusqu’au massif des Bauges depuis la terrasse

A l’origine, au XVIIe siècle, ce fut un couvent de religieuses Ursulines, venues instruire les jeunes à la demande des habitants du village. Après le départ des religieuses, cette maison bourgeoise fut acquise au XIXe siècle par Alphonse Chaboud, maire de Saint Geoire et entrepreneur. Sa fille Sophie épousera Laurent Bouvier, artiste peintre et céramiste. Ils n’auront pas d’enfant. Après avoir fréquenté des artistes impressionnistes dans la région parisienne, Laurent Bouvier se retire à St Geoire en Valdaine en 1881 et, sous son influence, la demeure est modifiée avec adjonction d’une aile ouest et d’une tour, réalisée avec du ciment naturel (matériau novateur extrait de carrières proches, actuellement appelé ciment prompt). La demeure est coiffée d’un toit en tuiles « écaille » vernissées de couleur jaune, noire et rouge avec des motifs de losanges.

Laurent Bouvier avait fréquenté l’académie Charles Suisse à Paris, en compagnie de Monet, Manet, Fantin-Latour. Il devint un artiste régionalement reconnu (le Musée Dauphinois conserve des œuvres de ce peintre et céramiste).

Laurent et Sophie entament la restauration des grandes pièces dans le style art-déco de l’époque (influence Japonaise et Perse, à l’époque des modernistes). Il installera également un atelier d’artiste, toujours existant, avec un four à céramique. Un vase réalisé par Laurent Bouvier est visible sur un tableau peint par Fantin-Latour.

Sophie Chaboud léguera la propriété à sa cousine, mariée à M. Depelley, qui le transmettra à ses filles en 1922. Marguerite et Clotilde s’unirent aux frères Maurice et Paul Dugueyt qui fut député de l’Isère de 1919 à 1924. L’aménagement du parc se poursuivra par Paul Dugueyt, dans les années trente, avec une allée de tilleuls, des séquoias, une pièce d’eau et des ruines aménagées. Ces colonnes, prélevées à Saint Sixte d’un ancien temple romain simulent les ruines d’un temple, décoration très en vogue ces années-là !

vue du château et des colonnes depuis le parc
visite du lieu et de l’atelier lors des journées européennes du patrimoine
vue aérienne de Cabarot